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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 15:52

EUROCOPTER DANS EADS :

INTERVENTION DE LA CFE-CGC LORS DE LA

VISITE DE TOM ENDERS ET THIERRY BARIL

 

 

Le 1er juin, EADS a changé de gouvernance.

La CFE-CGC rend hommage à Louis Gallois, qui laisse un groupe structuré industriellement et socialement. Depuis son arrivée en 2006 le développement des activités du groupe a permis l’embauche de plusieurs dizaines de milliers de salariés, cas unique en Europe. Le dialogue social, la négociation et la concertation furent au centre des relations ces dernières années, même si certains problèmes restent en suspens.

 

L’arrivée de Tom Enders, rompu au fonctionnement du groupe, marque le début d’une nouvelle ère.

 

La CFE-CGC s’attachera à défendre les salariés dans une organisation de plus en plus complexe, fonctionnant souvent en réseaux, en matrices.

 

Industriellement et socialement, le groupe EADS connait des succès mais des dossiers importants restent sous tension :

-       La situation économique et industrielle de Cassidian est plus que préoccupante.

-       Le dossier sur le regroupement de l’aérostructure française semble rebondir. Louis Gallois a annoncé le mariage programmé d’EADS Sogerma et Latécoère. Tom Enders sera-t-il dans la même lignée ? La CFE-CGC posera les conditions et les gardes fous d’une telle opération.

-       Les pressions sur les budgets institutionnels mettent en danger certains programmes indispensables pour le maintien des compétences, et de l’indépendance européenne La future loi de programmation militaire maintiendra-t-elle les cibles NH90 et Tigre français, sachant que Eurocopter est déjà en négociation avec les autorités allemandes sur ce sujet.

-       L’orientation de plus en plus service du groupe pose la question du devenir industriel de nos sites berceaux. Eurocopter mais aussi Airbus, Astrium et Cassidian doivent garder des compétences industrielles fortes dans le long terme et ne localiser de la production hors Europe que sous condition de contrat de vente, et de bilan positif des emplois en Europe. Nos dirigeants ne doivent pas faire l’erreur des politiques français qui découvrent (un peu tard) que la France est devenue un quasi désert industriel. Développer les services et se diversifier est une bonne politique si et seulement si elle vient en renfort d’une industrie forte. C’est l’industrie qui génère les services et non l’inverse !

 

 

Plus spécifiquement concernant le groupe Eurocopter, les dossiers génériques suivants sont des enjeux majeurs :

-       La réussite de la nouvelle implantation à Paris-le-Bourget.

-       L’enjeu majeur du désenclavement du site de Marignane, seul gage de sa réussite industrielle future.

-       Le lancement d’un projet de Developpement Center à Marignane digne du premier hélicoptériste mondial.

-       L’alimentation de nos chaines de production grâce à une supply-chain de qualité, nécessitant un vrai partenariat avec nos fournisseurs, dépassant le seul stade des relations contractuelles donneurs d’ordre/sous-traitants.

-       Le renouvellement de la gamme (les X) en assurant la continuité et la qualité (donc les investissements) des programmes plus anciens qui ont fait le succès d’Eurocopter (à titre d’exemple, l’EC225 offshore est effectivement sous tension…).

-       Enfin, et sans doute le plus important, la clé du succès sera la compréhension qu’auront les salariés d’Eurocopter du nouvel ensemble, et la certitude qu’ils auront que leur entreprise n’est pas un satellite d’un nouvel ensemble EADS/Airbus mais bien un pilier. Car c’est bien EADS qui intègre Airbus et non l’inverse.

 

Ces  points spécifiques Eurocopter relèvent bien sûr de notre direction. Le dernier relève de la direction d’EADS. Cependant, vus les enjeux et les budgets nécessaires à certains investissements, le CEO d’EADS en qualité de président de notre conseil de surveillance devra donner des marges de manœuvres à la direction d’Eurocopter.

 

 

-       Socialement, le groupe EADS s’est complexifié. EADS, ce n’est pas seulement 4 grosses filiales. C’est aussi une multitude de PME qui, toutes, participent au succès du groupe. La mise en place des services partagés est à ce titre un échec social. Le seul pilotage par les coûts amène une grande frustration des équipes qui ont le sentiment de ne pas pouvoir fournir une prestation de qualité à leurs collègues des autres filiales. Ils se sentent ainsi en porte-à-faux. Les services partagés doivent être pilotés avec le seul souci de la qualité du service de leurs clients et l’engagement et l’épanouissement professionnel des salariés qui y travaillent.

-       La CFE-CGC EADS, seule organisation syndicale du groupe présente dans TOUTES ses filiales continuera à défendre la cohésion sociale. La CFE-CGC EADS veut « garder le cap » dans la nature des relations sociales qui existaient jusqu’à présent. Seule la négociation peut venir à bout des difficultés de compréhension et de fonctionnement d’un groupe tentaculaire. Les salariés sont certes très fiers de leurs produits, mais sont perdus dans les process « transverso/matriciels » qui dictent aujourd’hui le fonctionnement de leur entreprise.

 

 

A ce titre, l’emploi, les compétences, la reconnaissance du travail effectué, le bien-être au travail et le développement personnel des salariés devront être au cœur des préoccupations de la nouvelle direction.

 


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