Politique salariale 2015, le sens d'une signature

POLITIQUE SALARIALE 2015,

LE SENS D’UNE SIGNATURE

La troisième réunion de négociation sur la Politique salariale 2015 s’est terminée sur les propositions Direction suivantes :

* :Garantie d’Evolution Salariale (GES) de 20€ mini (au 1^er juillet 2015) pour les Non Cadres n’ayant pas bénéficié d’une AI + cofinancement AI (au 1^er juin 2015) pour les promotions AF2, AF3 et TA (voir ci-dessous)

** +0,15% : Budget spécifique destiné au financement des promotions cadre au 1^er juillet 2015. Mise à la RMG dans la limite de 3,5% du mini de la catégorie (2,5% en 2014).

***Garantie de Progression de Salaire (GPS): Les cadres n’ayant pas bénéficié d’une AI en 2014 et 2015, verront leur forfait réévalué de 100% de l’inflation 2015 au 1^er Octobre 2015

Chez les salariés non cadres les AI mini seront :

• 40€ pour les NCNF.
• 55€ pour les NCF.

Les promotions AF2, AF3 et TA seront accompagnées d’une AI de :

• AF2 : 40€ mini (financement Direction)
• AF3 : 50€ mini (financement Direction).
• TA : 60€ mini (cofinancement Direction de 30€….).

Chez les salariés cadres, les AI mini seront :

• 90€ pour les cadres 1&2.
• 110€ pour les cadres 3A
• 130€ pour les cadres 3B

Pour l’ensemble de la population concernée, les primes COSAC (COmité Sectoriel Aérospatial de Certification) et COFREND (COnfédération FRançaise pour les Essais Non Destructifs) seront de :

• Qualification niveau 1 : 135€
• Qualification niveau 2 : 155€
• Qualification niveau 3 : 175€

Les Mini Société Non Cadre :

Salaire plancher passe à 1670€ contre 1650€ en 2014

Evolution du mini société : +0,3 % (6,27€)

Décollement valeur mini du point NCF : +0,3 % (6,64€)

Clause de rdv chez les NC et les C liée à l’évolution de l’inflation 2015.

Mesures spécifiques au titre des Accords Diversité et Seniors.

En cas de non signature, la Direction appliquera une mesure unilatérale de 1,5% tout compris.

Le contexte dans lequel évolue Airbus Helicopters aujourd’hui est différent. Un marché concurrentiel, une compétition agressive, de nouveaux programmes à développer, un prévisionnel d’inflation à zéro... mais toutefois, des opportunités dimensionnantes pour l’avenir (la sélection de l’H225M comme « preferred bidder » en Pologne par exemple).

Au cœur de tout cela, la préoccupation de la CFE-CGC : la pérennité de l’Entreprise et donc l’emploi.

L’emploi d’aujourd’hui mais aussi, et surtout, celui de demain.

La CFE-CGC a toujours soutenu qu’une entreprise devait prendre les décisions stratégiques pour assurer son avenir pendant les périodes où elle en a les moyens. C’est toujours plus simple que de le faire quand on a le dos au mur. Certes, c’est aussi plus compliqué à expliquer !

Cela ne veut pas dire que nous cautionnons ni ne cautionnerions toutes les décisions de l’Entreprise.

Certes, pour la CFE-CGC, Airbus Helicopters est loin d’avoir le dos au mur, mais la période n’est provisoirement plus à la croissance.

Notre avis… Notre conviction est que cet accord est un compromis.

Nous avons donc décidé de signer cette politique salariale.

La CFE-CGC n’a pas hésité à s’opposer à un accord sur une augmentation du temps de travail des cadres (non compensée financièrement) au niveau du groupe. Nous l’avons fait parce que, cette fois ci, la négociation n’était pas gagnant/gagnant.

Pour information, la Direction d’Airbus Helicopters a annoncé qu’elle lancerait une négociation sur le temps de travail de l’ensemble des salariés dès la fin mai 2015.

En marge de cette politique salariale est venue se greffer une décision unilatérale du management qui ne relève donc pas de la négociation : La politique de promotion !

Les RH, après avoir fait l’autruche pendant des années, ont enfin compris que leur politique d’embauche avait créé des plafonds de verre :

• Un au niveau du passage non cadre à cadre.
• Les autres aux niveaux des passages 3A, puis 3B puis L4.

Statistiques à l’appui, la Direction, enfin alarmée, s’est soudain rendue compte qu’il y avait dans notre entreprise autant de salariés 3A que de salariés position 2. La pyramide hiérarchique s’est donc tassée ! A qui la faute ?

La solution palliative trouvée par la Direction est donc de poursuivre la baisse (pour ne pas dire la chute…) des quotas de promotions. Autant dire, une solution de facilité digne d’un sparadrap sur une jambe de bois.

D’ailleurs, la Direction se garde bien d’expliquer comment elle entend proposer des perspectives aux nombreux salariés position 2 de notre entreprise.

Mais pour expliquer, encore faut-il savoir ! Et, visiblement, elle ne sait pas !

Ce sujet est un véritable problème. Ce problème, la CFE-CGC le dénonce et l’a donc inscrit dans le calendrier de ses revendications avec la Direction Générale du groupe Airbus.

Le 2^nd semestre 2015 sera consacré aux négociations sur le temps de travail et tous les sujets issus de 2014 non encore soldés.