Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contacts



Marignane

Tel : 04 42 85 7007
Tel : 04 42 85 8613

Email: cgc.ecf@free.fr


La Courneuve

Tel : 01 49 34 4000
Tel : 01 49 34 4750

syndicat-cn-cgc@eurocopter.com

Recherche

Votre bureau

A Marignane

A La Courneuve

  • Jean-Luc  DEMILLY
  • Jacques ROSSE
  • Christophe CIUMEI

Archives

24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 14:11

    POLITIQUE SALARIALE

APOCALYPSE N.A.O.* ?

 

*N.A.O. : Négociation Annuelle Obligatoire.

 

Ce qu'il y a de bien dans le droit français, c'est que les salaires font l'objet d'une Négociation Annuelle Obligatoire. L'employeur et les syndicats représentatifs sont obligés de négocier mais ... pas obligés d'aboutir à un accord !

 

Il est encore trop tôt pour cerner véritablement les intentions de la Direction. Commençons cependant par le plus simple :

 

Sa première proposition est à 2% !

 

Pris à chaud, cette information peut laisser penser que la Direction n'a pas l'intention d'aboutir à un accord.

 

A y regarder de plus près, on se dit qu'elle va essayer d'y arriver tout de même.

 

Pourquoi?

 

Dans la droite ligne des discours aux salariés du PDG, la DRH a donné SA vision du contexte économique et industriel. Nous ne rentrerons pas dans le détail, partant du principe que c'est à la Direction à vous l'expliquer.   

 

... Salaires 4a 

 

Tous chiffres sont au demeurant exacts et sont étalés sur les murs de la «transformation room» que vous avez pu visiter (ou allez visiter) avec vos collègues de travail et hiérarchies.

 

Tout cela amène inexorablement la Direction à parler de compétitivité et à afficher le calendrier des « réjouissances ».

 

Après la politique salariale (mi-avril), des réunions de concertation seront menées pendant deux mois sur la nécessité d'augmenter la compétitivité de l'entreprise. Une fois ces discussions menées, la Direction envisage un round de négociation jusqu'à mi-juillet.

 

Quels seront les thèmes que la Direction veut aborder :

 

• L'entreprise excellente : Diminution de l'absentéisme, l'organisation et l'aménagement du travail, l'amélioration de la sécurité ...

• L'entreprise flexible : L'adaptation aux charges, la poly-compétence dels salariés, la mobilité et la gestion des heures excédentaires ...

• L'entreprise efficace: Le contrôle et le respect des règles, le meilleur pilotage des coûts, le temps de travail effectif, la gestion des ressources ...   

 

Bref, comme on dit couramment: « UNE PAILLE !!!!!».

 

Bien évidemment, ces débats se tiendront en France, comme Allemagne.

 

Ces sujets étant tout aussi dimensionnant que la politique salariale, la Direction a déjà dû prendre en compte qu'elle ne pouvait pas se permettre de rater« sa mise en bouche».

 

Mais à 2%, il est clair qu'elle n'est même pas à la table des négociations !

 

La CFE-CGC a ensuite exprimé SON analyse de la situation.

 

• Une entreprise qui, certes, fait face à une concurrence accrue.

• Une entreprise qui, certes, doit s'adapter à son marché et affronter ses concurrents.

• Une entreprise qui doit impérativement continuer à investir massivement pour anticiper l'avenir.

• Une inflation prévisionnelle qui, certes, est plus faible qu'en 2013 (1 ,3% contre 1, 7%).       

 

Mais,

 

• Une entreprise qui ne regagnera pas la confiance des clients en pratiquant une politique salariale qualifiée d'austère à l'excès.

• Une entreprise qui ne vendra pas mieux ses produits et services en jouant sur le levier de l'insatisfaction des clients internes (les salariés).

• Une entreprise qui, si elle doit faire des économies, doit les faire dans l'ensemble du groupe et pas seulement en France.

• Une entreprise qui doit protéger ses compétences et les faire évoluer en y consacrant les moyens nécessaires.

• Une entreprise qui, si elle veut faire évoluer les comportements, doit le faire en s'appuyant d'abord sur un esprit d'équipe constructif.   

 

Si la CFE-CGC, syndicat réformiste, peut comprendre les enjeux nouveaux et aborder les discussions à venir sans tabou, il faudra cependant que la Direction démontre que sa politique salariale est raisonnée, raisonnable et motivante.

 

Aujourd'hui, ses premières propositions sont démotivantes, socialement déraisonnables et donc économiquement déraisonnées !

 

Suite le mercredi 26 mars ...

 

Partager cet article

Repost0

commentaires